Jacques Grange
Né en 1944 Jacques Grange, diplômé de l’école Boulle et de l’école Camondo, séduit dès ses débuts des clients prestigieux : le baron de Rothschild, Ali Khan, mais également Isabelle Adjani, Caroline de Monaco, Alain Ducasse ou François Pinault. Ses principaux clients, souvent mécènes, se nomment Yves Saint Laurent et Pierre Bergé. Il décore les appartements et les maisons les plus célèbres à travers le monde, ainsi que des hôtels, des restaurants, les showrooms de marques prestigieuses.
Son style se caractérise par une harmonie entre le classique et le contemporain, avec une juxtaposition des styles qui s’inscrit dans la lignée de Madeleine Castaing, dont il est le disciple.
Jacques Grange est à l’origine de cet art de vivre élégant et français amplement copié, cultivant les métissages, combinant meubles de grand prix et objets de charme sur lesquels plane la mélodie des sentiments, toiles de maîtres et collages tout simples.
L’architecte d’intérieur a découvert Drucker dans les cafés, au Flore entre autres, à Saint-Germain-des-Prés, à Paris, « en regardant sur quoi j’étais assis, tout simplement », révèle-t-il. Mais il connaissait déjà fort bien l’enseigne et avait utilisé certaines de ses créations lors de nombreux
chantiers antérieurs, notamment pour le café Cinecittà de l’hôtel de Francis Ford Coppola, le Palazzo Margherita, à Bernalda, en Italie. L’enseigne lui a donc confié tout naturellement la réinterprétation d’un de ses classiques, le fauteuil Saint-Michel, pour le café Cappuccino de Madrid. Si l’enjeu ne portait pas sur la forme puisque le modèle existait déjà, il s’agissait en revanche de créer une nouvelle déclinaison de couleurs. « Cette première collaboration a été le fruit d’un heureux hasard, confie Jacques Grange. Drucker, c’est un mélange de tradition, de charme et de qualité, un univers indémodable qui diffuse un parfum éternel, qui se transmet de génération en génération. Cela dit, j’ai toujours aimé les meubles en rotin, ceux du second Empire, ceux que l’on voyait chez Jean Cocteau ou encore chez Madeleine Castaing. Ils renferment quelque chose de fragile et de résistant à la fois, de poétique et de nostalgique. »